Le transport maritime représente une activité importante dans un pays comme la Belgique. Avec le port d’Anvers et toutes les compagnies maritimes et les expéditeurs, c’est un secteur incontournable de notre économie.

Il faut aussi savoir que 90% des produits que nous consommons quotidiennement sont constitués en tout ou en partie d’éléments ayant transités par voies maritimes.

Mais l’impact carbone des 100.000 navires constituant la flotte marchande mondiale est très important. Si cette flotte était comparée à un pays, elle prendrait la 4ième place des plus gros émetteurs de CO2.

Les compagnies maritimes comme Maersk, Hamburg Sud, CMA CGM, MSC, Hapag Lloyd etc… ont conscience des cet impact et investissent déjà dans des carburants plus neutres en souffre, dans des filtres sur les gaz d’échappement, dans des carburants alternatifs etc…

Mais certaines initiatives vont plus loin, et veulent utiliser une ressource omniprésente en mer ; le vent.

Nous avons pris trois exemples ci-dessous :

1/ La société française TOWT : un affréteur qui mise sur le transport maritime en voilier. TOWT exploite déjà plusieurs routes « short sea » en voilier avec une capacité de plus de 70T de chargement. Les capacités sont un petit peu plus basse en transatlantique, ou on peut charger jusqu’à 4OT. Ce mode de transport est totalement neutre en emission de CO2, puisque seul le vent est utilisé pour propulser le navire, mais les capacités de transport sont assez faibles.

La société fournit également des certificats « verts » aux chargeurs utilisant leurs services. TOWT souhaite également construire un voilier cargo d’une longueur de 60m, des investisseurs et des chargeurs sont déjà intéressés à participer au projet.

2/ Aux Pays Bas, le projet de l’ ECO Liner est au stade de prototype. Il aurait une capacité de 8.000T et aurait un système de propulsion hybride, un moteur classique et 4 mas à voiles incorporées qui pivoteraient automatiquement en fonction de l’orientation des vents. Ce prototype est déjà testé sur un yacht « le focon maltais » et pourrait réduire la consommation de plus de 50% en hydrocarbure. (photo ci-dessous)

3/ Et à Hambourg, la société Skysails propose et équipe déjà certains navires de cerfs-volants de plus de 150 m², afin d’assister le moteur des navires dans la propulsion de celui-ci.  Cette technique, très facile à placer, peut permettre de réduire jusqu’à 20% de l’émission de CO2.

Même si le transport maritime est assez peu polluant à l’unité transportée, l’ensemble des navires constituant la flotte mondiale représente une énorme source de pollution. Compte tenu des l’importance de cette activité dans le commerce mondial, dans nos habitudes de consommation et dans notre PIB Belge, il est intéressant de constater que son empreinte écologique ai tendance à être prises en compte.

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