18 April 2016

Pourquoi tous les ministres de la mobilité et du transport finiront par démissionner ?

Pourquoi tous les ministres de la mobilité et du transport finiront par démissionner ?

Monsieur F. Bellot fera-t-il plus que 10 mois dans le gouvernement en tant que ministre du transport ? Les paris sont ouverts. Il a l’air d’avoir plus de compétences dans le secteur que Mme Gallant (ce qui n’est pas très difficile). Mais quelles que soient l’expertise et les qualités du ministre, nous pensons que ce poste est devenu, malheureusement, intenable.

Commençons par analyser l’historique récent des ministres du transport et de la mobilité ces dernières années ; I. Durant, M. Wathelet, J. Galant, que ce soit dans les gouvernement Verhofstadt, Di Rupo ou Michel, tous se sont cassés les dents et ont dû démissionner.

Ces ministres ont-ils tous été incompétents, ou la « machine transport et mobilité » belge est-elle sclérosée et ingouvernable ? Si certaines incompétences ont pu être observées chez les uns ou les autres, ce portefeuille est également devenu impossible à gérer. Pourquoi ?

1/ L’aéroport de Zaventem

Un puzzle bien compliqué à gérer, notamment au niveau institutionnel : l’aéroport est une institution fédérale sur le territoire région flamande. Situé, qui plus est, en bordure de la ville de Bruxelles, avec des vents dominants qui obligent les avions à survoler la ville au décollage. N’en déplaise à certains, cette situation ne changera jamais, sauf en déménageant l’aéroport… et les plus de 60.000 emplois directs et indirects qui en dépendent. Pourtant les groupes de pression citoyens gênés par les nuisances sonores ne comptent eux non plus pas arrêter de faire du bruit…

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2/ La SNCB

Les chemins de fers belges constituent une offre publique de mobilité et de transport de marchandise. Encore une fois ici, structure institutionnelle oblige, les dépenses sont réparties au pro rata de l’importance des régions…  cette répartition des dépenses 40/60 permet à des projets parfaitement inutiles d’être financés, quand d’autres sont sous-financés.

La population doit pouvoir utiliser les transports en commun (également valable pour la stib, de lijn et les TEC). Et si le modèle économique est difficilement rentable, il faut accepter de tendre vers un déficit moins important en garantissant un service optimal. Mais est-ce que la fonction publique est prête à motiver ses fonctionnaires par l’excellence plutôt que par le confort, quand les caisses de l’Etat sont vides ?

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3/ Les syndicats

Les syndicats du secteur du transport et de la mobilité ont un pouvoir énorme. En effet, seuls, ils peuvent paralyser l’économie d’un pays. Le triste exemple de Belgocontrol, au lendemain des attentats, en est la preuve. Mais les transporteurs routiers, les cheminots, les transports publics, les taxis etc… ne sont pas en reste, et peuvent prendre la population en otage lors de grèves « coup de poing ». Dans ce genre de conflit, c’est souvent la tête du ministre compétent qui est mise à prix. Le rôle des syndicats est la preuve d’une bonne démocratie, et la concertation sociale est primordiale. Mais ne doit-on pas repenser la « grève » qui au final ne fait que radicaliser les positions des parties prenantes au conflit et de la population qui en est victime?

4/ Le terrorisme

Il ne faut malheureusement pas expliquer pourquoi les terroristes ciblent les transports. Cette nouvelle donne qui s’installe dans nos démocraties occidentale risque fort de compliquer la tâche de ce ministère.

 

Cette liste pourrait encore s’allonger, pourtant l’achoppement sur un seul de ces points peut faire tomber la tête du ministre, et il y a fort à parier que les bourrasques seront nombreuses.

Pour TL Hub, la partie la plus importante de ce ministère concerne le transport de marchandises. A la lecture de cet article, est-ce que le ministre aura le temps d’y consacrer une énergie suffisante ? Nous parlons énormément de mobilité et de transport de passagers, mais qu’en est-il du transport de fret ? Seul le transport aérien est lié au transport de passagers, puisque 70% du fret est transporté dans des avions de ligne. Mais le transport routier, le transport maritime, les expéditeurs,  les ports etc… sont des acteurs incontournables de l’économie du pays. Est-ce que ces poumons de l’économie belge reçoivent une attention suffisante? Ne devrait-on pas attribuer la partie publique du transport (SNCB, routes, belgocontrol, etc…) à un portefeuille différent ?

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